Le constat a de quoi surprendre. Selon une étude publiée en avril 2022 par le cabinet de conseil Grant Thornton, en entreprise, un professionnel des risques sur deux admet ne pas prêter attention à ce que l’on appelle les « Black Swans » (risques extrêmes). La très faible probabilité que ceux-ci ne surviennent est sans doute à l’origine de cette négligence. Pourtant la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine nous ont rappelés que l’improbable devient parfois réalité.
Pourquoi une bonne gestion des risques doit-elle aussi intégrer le scénario du pire ?
Post crise sanitaire, la vigueur de la reprise économique a été une source d’opportunités pour de nombreuses entreprises. Du moins pour celles qui étaient préparées à un « scénario du pire » et qui ont ainsi pu profiter du rebond de l’économie. Ces entreprises ont su se préparer à l’improbable en restant en permanence à l’écoute d’indicateurs d’alerte et en modélisant toutes sortes de scénarios de crises. Leur stratégie anticrise peut se résumer à un seul mort d’ordre : anticipation ; pour ne pas être passif face aux événements.
« Prévoir, c’est à la fois supputer l’avenir et le préparer ; prévoir c’est déjà agir. »
Henri Fayol
Mais de tels dispositifs de surveillance ne sont pas à la portée de toutes les entreprises qui n’en ont ni le temps, ni les ressources pour les mettre en œuvre.
Quelle stratégie de veille possible pour les entreprise afin de surmonter les crises ?
Toujours selon Grant Thornton, 65 % des dirigeants ont conscience de la nécessité d’anticiper les crises pour les surmonter, mais aussi pour améliorer la performance globale de leur entreprise. Et les ¾ d’entre eux déplorent ne pas avoir été suffisamment alertés en 2020 sur l’imminence d’une crise sanitaire. Parmi ces dirigeants, de nombreux patrons d’entreprise ont donc parfaitement conscience que dans un système désormais mondialisé, les crises sont des éléments quasiment structurants de nos économies. Et s’ils ne disposent pas comme les grandes entreprises d’outils de prévisibilité, de nombreuses solutions peuvent leur permettre d’y faire face.
Risques extrêmes : comment les entreprises doivent s’y préparer
A défaut d’être en capacité de déceler ce que seront précisément les crises de demain, il est toujours possible de s’armer contre les risques extrêmes. Comment ? En élaborant une cartographie des risques (humains, opérationnels, financiers, géopolitiques) et en hiérarchisant ceux-ci selon leur niveau de probabilité. Vous pourrez alors prendre les mesures adaptées pour vous doter de sources de financement pérennes nécessaires, transférer certains risques en vous assurant, répartir les autres afin d’en diluer les conséquences possibles …
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